Un café Made In France, Oui ça existe !!

Un café Made In France, Oui ça existe !!

Un café Made In France, Oui ça existe !!

3 commentaires sur Un café Made In France, Oui ça existe !! 6 589 views

Quand on est informaticien comme moi, le café c’est un carburant indispensable.
Pris dans une mouvance Made In France, et ayant regardé le documentaire de Benjamin Carle, 100% made in France, j’étais assez amusé/médusé de le voir boire de la chicorée le matin car il n’avait pas trouvé de café Français.

Il a vécu pendant un an 100 % Made in France par leparisien

Que nenni mon Carlounet, du café issu de caféiers situés sur le sol français ça existe,  il faut juste allez regarder du coté des départements d’outre-mer. En plus, Wikipedia en rajoute une sacré couche en déclarant que pour une période , la france fut un grand exportateur de café.

En 1735, l’exportation de café Bourbon atteint 100 000 livres annuelles, puis passe à 2,5 millions de livres en 1744. En plus d’inonder l’Europe, il offre désormais sa « variété Bourbon », ou Bourbon pointu, jugée la meilleure au monde.

On trouve donc du café 100% français en guadeloupe, Martinique, Nouvelle-calédonie et l’île Bourbon, ie l’actuel Réunion, à divers tarifs. On apprendra que le meilleur café du monde , non c’est pas Nespresso avec son Hawaï Konarie, mais le Bourbon pointu de la Réunion à près de 60€ les 125g.

Alors du coup j’ai bossé pour vous et vous trouverez dans ma boutique (shop) du café 100% france (origine Guadeloupe) que vous pouvez commander par 250g chez moi:
café français c’est ici

Pour ceux que ça intéresse, l’histoire hallucinante du redémarrage du café à la réunion :

Cet âge d’or est interrompu dans le milieu des années 1950 par Hemileia vastatrix, un champignon responsable d’une maladie du caféier appelée rouille orangée. En outre, les plantations de la Nouvelle-Calédonie subissent une invasion de fourmis de feu, et la culture du café pointu y est abandonnée4. Or, par ailleurs, la dernière cargaison a été exportée de La Réunion en 1942, en direction de la France métropolitaine. Elle ne comptait que 200 kilos. Par la suite, le Bourbon pointu y a disparu des registres. Aussi, tout le monde le pense éteint à jamais6.

Redécouverte[modifier | modifier le code]
Des Japonais de passage dans l’île en août 1999 donnent l’idée aux autorités de relancer la production du Bourbon pointu3. Parmi eux, Yoshiaki Kawashima est directeur du centre de recherche agricole d’UCC Ueshima Coffee Co., une entreprise japonaise qui produit des cafés du monde entier. Il a entendu parler du Bourbon pointu pour la première fois durant la période qu’il passe au Salvador entre le milieu des années 1970 et 1981, quand éclate la guerre civile. Depuis lors, il en a fait une obsession6.

En 1999, il réalise un voyage d’affaires en Afrique de l’Est et bénéficie d’une opportunité de visiter La Réunion. Il y pose les pieds avec l’espoir fou de redécouvrir les plants de café tombés dans l’histoire de l’île mais doit aussi quitter cette dernière déçu de n’avoir rien trouvé : personne ne se souvient du Bourbon pointu. Certains habitants ont oublié que le département d’outre-mer a autrefois été une région productrice de café. L’un d’entre eux va jusqu’à amener Yoshiaki Kawashima dans un supermarché pour lui dire : « Il y a du café ici »6.

Inébranlable, il continue toutefois sa quête. Il interviewe des planteurs locaux et des responsables municipaux. Deux ans plus tard, il réussit son coup en apprenant qu’un vétérinaire a trouvé trente plants dans la nature. Dès lors, âgé d’un peu plus de quarante ans, fort de plusieurs expériences au service du développement du Jamaica Blue Mountain et du café Kona, deux variétés prestigieuses, Yoshiaki Kawashima va consacrer les huit années qui suivent à la remise en culture du Bourbon pointu et devenir la force motrice de ce projet, ce qui lui vaut quelques nuits blanches et un bronzage remarqué par la presse écrite japonaise6.

Par la suite, les chercheurs du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement retrouvent les plants dans les jardins créoles, où ils ont survécu plusieurs décennies5. Un projet de relance de la culture est définitivement initié en août 20023.

De fait, d’un point de vue français, ce projet vient à point nommé à un moment où l’Agriculture de La Réunion cherche des productions de diversification et alors qu’elle est encouragée dans cette voie par le programme de diversification et d’agriculture durable soutenu par la Région Réunion et l’Union européenne9.

Relance[modifier | modifier le code]
Spécialiste du café agissant comme chercheur du CIRAD de Montpellier, surnommé « le pompier du café » par ses collègues, Frédéric Descroix est dépêché en mission pour procéder à la sélection des agriculteurs expérimentateurs. Il en retient 90 dans toutes les régions plus ou moins humides de La Réunion, et notamment à Trois-Bassins, au Bois-de-Nèfles Saint-Paul, au Tampon, à La Plaine-des-Palmistes, à Petite-Île, à la Petite France, à Mont Vert les Hauts, dans les hauteurs de La Possession, à Sainte-Suzanne ou Saint-Benoît. La diversité des sites permet de tester une fermentation du café à huit degrés Celsius la nuit en certains lieux et à dix-sept ailleurs3.

En octobre 2002, une centaine de caféières de mille mètres carrés chacune sont attribuées aux producteurs expérimentateurs, lesquels ont diversifié leurs cultures pour pouvoir faire face à l’échec des différents tests. La mise en place d’un cahier des charges engageant chaque agriculteur concerné est envisagée, et six d’entre eux se regroupent dans un mini-comité. Vingt-sept lignées sont identifiées puis plantées en 20035.

Le 7 mai 2003, une conférence présentant le projet à la Pyramide inversée en présence des producteurs retenus, des experts du CIRAD et des conseillers régionaux. Ce jour-là, le Président Paul Vergès assure dans son discours d’ouverture que « l’objectif est de replacer La Réunion sur le marché mondial du café à la même échelle que le Brésil, la Côte d’Ivoire et le Costa Rica », mais aussi que « le café réunionnais sera au plus haut niveau de ce qui est le plus apprécié par les amateurs… »3. Néanmoins, l’historien Prosper Ève écrit alors que « l’effort pour relancer le café Bourbon pointu dans les années 1990 ne connaît pas à ce jour un franc succès »10

Un an et demi plus tard, les grains de café sont récoltés pour la première fois5 par l’association loi de 1901 créée pour l’occasion : Caféiculteurs associés pour une filière économique à La Réunion, soit Café Réunion. Les premières cerises sont en effet récoltées en 2005. À ce moment-là, 107 caféières réparties dans toute l’île sont cultivées par 86 agriculteurs, en majorité des membres de l’association. 273 lots ont été traités à Ligne Paradis, où plusieurs méthodes sont testées, puis dégustés par 18 testeurs réunionnais en période de formation. Certains ont été envoyés au laboratoire d’analyses sensorielles à Montpellier pour être appréciés par un jury expert. Les produits les plus prometteurs sont obtenus dans certains terroirs de l’Ouest, du Sud et de Salazie9.

En tout, les chercheurs du CIRAD auront passé cinq ans à conduire des recherches et mener des essais qui nécessitent la sélection des meilleures lignées5. Cette phase expérimentale doit s’achever fin 2007. La récolte servira à valider les résultats obtenus au cours des trois précédentes années, qui furent climatiquement très différentes. C’est ainsi que les chercheurs pourront établir une carte des meilleurs sites de culture et désigner de façon définitive les meilleures lignées afin de permettre la mise en place d’une chaîne de production courant 20083.

About the author:

Ingénieur ENSEA, 15 ans Manager IT Support pour des grands comptes, maintenant Indépendant au sein de FRENCHYTECH, conseil en SI pour PME/TPE

3 Commentaires

  1. Pierre Morere  - 22 août 2014 - 2 h 54 min

    Le café bourbon pointu, on en a aussi au Vetnam, sur les hauts plateaux. j ai remis la production en pratique, celle que mon grand père a lui même planté dans les années 1930. au plaisir d en parler avec vous.
    Pierre Morère

    • JM SAILLIO  - 30 août 2014 - 21 h 29 min

      Bonjour, seulement en parler serait dommage, allez, il est à combien le kilo et pouvez en envoyer en métropole ?
      A plus tard.

    • ALEXANDRE DIJOUX  - 14 octobre 2016 - 9 h 26 min

      Monsieur Morere,

      Je viens d’éditer un livre sur l’Histoire du café Bourbon Pointu de la Réunion.
      Bien à vous

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